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Appel à la solidarité : 13 SEMAINES DE GREVE CHEZ PSA Leur grève est aussi la nôtre.

13 SEMAINES DE GREVE CHEZ PSA Leur grève est aussi la nôtre.

La section CGT Finances Publiques a décidé d’appeler les adhérents à apporter un soutien financier aux grévistes de PSA.

Les règlements par chèque doivent être libellés à l’ordre de CGT Finances Publiques 65 ( inscrire au dos du chèque :Soutien aux salariés de PSA 93 ) .

Merci de nous faire parvenir vos participations avant le 17 mai 2013.

Un état définitif de la souscription vous sera communiquée.


Ils font la grève. Leur grève est la nôtre.

Ils ont tout notre soutien !

A Aulnay, la grève est dans sa 13ème semaine. La grève continue. Pourquoi ?

Parce que la direction ne veut pas discuter. Parce que la direction s’en tient aux mesures de son plan du 5 février. Elle réclame la signature des autres syndicats le 18 mars. (Ceux qui vont signer ce plan ne travaillent ni à Aulnay, ni à Rennes et ne sont pas menacés de se faire virer !)

Pourtant, la direction PSA a besoin des voitures. Elle a besoin des C3. L’usine de Poissy, même avec une équipe de nuit, même avec des heures supplémentaires, est incapable actuellement de fabriquer les C3 qui manquent à Aulnay.

Elle a besoin des voitures. Elle perd des clients. Ceux qui commandent une C3 doivent attendre des lustres… ou bien ils vont voir ailleurs. Les quelques dizaines de voitures qui sont sorties de l’usine depuis le début de la grève sont à reprendre. Et au mois d’avril, PSA veut lancer « la nouvelle C3 ». Quelle « nouvelle C3 » ? Il faudrait déjà sortir l’actuelle C3 !!!

Si PSA ne veut pas céder pour l’instant, c’est parce qu’il veut faire un exemple.

A l’heure où le MEDEF parvient à faire passer une loi pour écraser les droits de l’ensemble des salariés du privé, le MEDEF ne veut pas que PSA cède aux revendications de travailleurs menacés de se retrouver au chômage.

Ce n’est pas seulement aux ouvriers d’Aulnay que PSA veut faire baisser la tête,

C’est à tous les salariés du pays qu’ils veulent porter un coup !

Mais les ouvriers d’Aulnay ne baissent pas la tête.

Et pour cela, ils méritent tout notre respect et notre soutien.

PSA qui n’a pas hésité à payer un PDG plusieurs millions d’euros par an n’aurait pas les moyens de trouver les millions d’euros nécessaires pour garantir une solution acceptable pour tous les salariés d’Aulnay ? Bien sûr que si.

PSA a proposé une rémunération de 300 000 € à un humoriste (Didier PORTE) pour quelques minutes de spots de publicité. Didier PORTE a refusé de prendre cet argent de la part d’un patron qui veut fermer une usine et licencier des milliers de salariés. Respect !

Comme quoi, quand il s’agit de balancer de l’argent par les fenêtres, PSA est généreux.

Mais pour des ouvriers qui ont fait sa fortune depuis des dizaines d’années, il n’y aurait pas d’argent ? Combien de milliards d’€ dans les coffres suisses de la famille Peugeot ? Combien de centaines de millions d’€ dans les 26 filiales de PSA Finance dans les paradis fiscaux, aux Bermudes, par exemple ?

VARIN avait dit et répété pendant un an que la fermeture d’Aulnay « n’était pas d’actualité » C’était un mensonge.

VARIN a dit et répété que pas un salarié ne serait « laissé au bord du chemin ». C’est encore un mensonge. PSA s’est vanté qu’à MELUN, il n’y avait pas eu de licenciement sec.

Alors pourquoi 400 ex-MELUN sont-ils au chômage actuellement ?

Mais que veulent donc les ouvriers d’Aulnay ?

Ils veulent vivre ! Pour cela, ils veulent un emploi. Ils veulent un salaire.

Ils ne veulent pas se retrouver au chômage.

Ceux qui ont 55 ans ou plus veulent pouvoir partir en préretraite pénibilité parce qu’ils savent que s’ils sont licenciés, ils ne retrouveront pas de travail à leur âge. A ce jour les mesures d’âge ne concernent qu’à peine 200 ouvriers qui ont 59 ans ou plus dans le meilleur des cas. Reste 2800-200 = 2600 dans le meilleur des cas.
Ceux qui sont plus jeunes veulent la garantie d’un travail et d’un salaire correct.

Poissy, Saint-Ouen : Il y a ceux qui pourraient être mutés à Poissy (la direction disait 1500 et maintenant, ce serait 1300. Combien ce sera en réalité ?) Il était question de 30 à Saint-Ouen, qui doivent être compris dans le chiffre annoncé pour Poissy. Dans le meilleur des cas Reste 2600 – 1300 = 1300.

SNCF, RATP, ADP etc : 300 postes seraient possibles par convention entre PSA et ces entreprises (150 en 2013, 150 en 2014) Dans le meilleur des cas : Reste 1000.

Et ces 1000 autres ? La direction parle d’emplois de « réindustrialisation » sur le site d’Aulnay avec une société « ID LOGISTICS » qui reprendrait des ouvriers d’Aulnay. Combien ? 300, 400 ? Ce n’est pas clair.

Comment ? par entretien sur CV ! Autant dire que les plus de 50 ans, les handicapés, les personnes avec des restrictions médicales seront exclues.

Quand ? Il faut déjà que les locaux soient construits, que la société s’installe. Ce serait pour quand ? 2016 ?

Pour combien de temps ? Quelle garantie que cette société ne va pas faire comme des dizaines d’autres, prendre les subventions, les aides sociales et fiscales tant qu’il y en a et repartir ailleurs quand elle estimera que c’est plus profitable ailleurs ?

A quel salaire ? A peine plus que le SMIC. PSA compenserait de 300 € par mois pendant un an et de 200 € pendant les 12 mois suivants. Et ensuite ? Ensuite, c’est l’atterrissage au SMIC.

Pour les handicapés reconnus ou en invalidité, une « structure » recaserait 91 salariés maximum pendant deux ans et après ? Après, rien !

Alors qui peut oser dire les yeux dans les yeux

d’un ouvrier d’Aulnay

que ce plan est un bon plan et que PSA ne peut pas faire plus ?

Il y a donc au moins aujourd’hui un millier de salariés d’Aulnay

qui ne voient pas de solution acceptable pour eux,

dont plusieurs centaines d’anciens de plus de 55 ans

pour qui un licenciement serait le début du chômage

avec le RSA et la misère en ligne de mire jusqu’à la retraite…

Voilà pourquoi les travailleurs d’Aulnay continuent à se battre.

S’ils perdent aujourd’hui, c’est nous tous qui perdons pour demain.

S’ils gagnent aujourd’hui,

nous serons tous en meilleure position pour nous défendre demain.

Article publié le 3 mai 2013.


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