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Clinique de l’Ormeau : 64 jours de grève, 64 jours de lutte ...ENFIN LA VICTOIRE !

Nous avons rendu l’impossible POSSIBLE

Grâce à notre détermination, grâce à notre solidarité, grâce au soutien de la population , grâce au soutien de la CGT, nous avons réussi ce tour de force :
Faire céder le groupe financier Médipôle Partenaires.

Pourtant la partie n’était pas gagnée et toutes les manœuvres ont été utilisées :
Négociations déloyales, manipulations, mensonges, tout a été tenté pour faire durer le conflit et tenter de briser notre mouvement.

Peu leur importait les conséquences, une seule directive : ne pas céder.
Pas par manque de moyens, le rapport du médiateur le dit bien, l’établissement est sain, sa situation financière permet de répondre à ses recommandations.
Mais toujours et encore, une seule directive : ne pas céder aux revendications de salarié-es, « à la CGT »

C’était sans compter sans le courage et la dignité des salarié-es en lutte, des femmes en lutte.

C’était sans compter sur la force d’un syndicat qui s’engage et défend les salarié-es.
La force de leur conviction, les actions menées ont forcé les pouvoirs publics à intervenir et à prendre leurs responsabilités au plus haut niveau de l’état avec l’intervention de Philippe Martinez et Mireille Stivala.

Nous avons fini par obtenir après plusieurs amendements, un accord qui correspondent à nos valeurs et aux revendications que nous nous étions fixées :

  • une revalorisation de salaires par le passage de la RAG de 5,7% à 8,33% avec rétroactivité au 1er janvier 2016
  • La mise en place d’une prime pérenne de 700 euros/an pour tous les salariés sans prorata temporis ni clause de présentéisme ou d’absentéisme
  • L’obtention de toutes les revendications relatives aux conditions de travail et donc de prise en charge des patients

Car c’est bien de cela dont il s’agit, avoir à un moment donné la volonté, le courage de dire STOP, nous ne pouvons pas continuer de laisser se détériorer nos conditions de travail, nous ne pouvons continuer à nous rendre malade pour soigner les malades. Un soignant maltraité ne peut pas faire un bon soignant. Nous remercions d’ailleurs la population qui a largement compris le sens de notre lutte.

N’oublions pas que dans cet accord, afin que la reprise se fasse dans les meilleures conditions pour tous des actions de suivi sont prévues sous l’égide du CHSCT. Tous les représentants du personnel seront là également pour s’assurer que les termes de l’accord seront respectés et passeront régulièrement dans les services à la rencontre des salarié-es.

 Télécharger le discours de Laurence Charroy ( dékégué CGT de la clinique ) lors de la dernière assemblée générale du 10 janvier 2017 :

Voilà c’est fini !

 Derniers articles parus dans la presse , Médiapart, L’Humanité, Tarbes info :.

Deux mois de conflit à la polyclinique de l’Ormeau.
La victoire des grévistes de l’Ormeau.

 Articles de Tarbes info :

La grève à la Polyclinique de Tarbes s’achève après 65 jours

Polyclinique : visite de Philippe Martinez samedi, les salariés attendent un protocole de fin de conflit de la direction, une confrontation a eu lieu avec le Maire

Les liaisons dangereuses entre les fonds d’investissement et la santé
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SYLVIE DUCATTEAU
MERCREDI, 11 JANVIER, 2017
L’HUMANITÉ

Entretien. José Navarro, responsable de la CGT des Hautes-Pyrénées, a accompagné les salariés en grève de la polyclinique et participé à toutes les négociations.

  Dans la région, chacun se souvient de la grève de la clinique Pont de Chaume à Montauban. Cinquante et un jours, il y a un an. À Tarbes, il a fallu soixante-quatre jours pour débloquer la situation. Comment l’expliquez-vous ?

José Navarro : À Pont de Chaume, propriété du groupe Elsan qui s’apprête à fusionner avec MédiPôle Partenaires, il ne fallait pas laisser entendre et croire que le mouvement social permet de conquérir des avancées.

La même recette a été appliquée à Tarbes. Dans les cliniques privées, nous avons affaire à l’incarnation même du capitalisme financier. Des groupes détiennent la majorité des établissements et ces mêmes groupes sont détenus par les fonds d’investissement dont les sièges sociaux sont installés au Luxembourg ou dans d’autres paradis fiscaux.
Du coup, nous sommes face à un patronat très dur, mobilisé pour la rentabilité à 22 %, l’augmentation des dividendes et faire du cash. Dans cette logique, les salariés ne constituent qu’une variable d’ajustement. Et le patient, un client. Et puis, cela était très clair à l’Ormeau, les directions des établissements n’ont pas de marge de manœuvre pour négocier. Elles sont contrôlées à distance par les responsables des groupes. La solidarité a permis de sortir du conflit, mais il a fallu pour cela aller jusqu’à Matignon.

 Le soutien de l’État attendu par les salariés est arrivé très tard...

José Navarro : Il a fallu faire beaucoup de choses pour que le gouvernement nous prenne au sérieux. Quarante-cinq jours pour que les pouvoirs publics prennent conscience du risque sanitaire provoqué par ce blocage.

Nous avons dû investir l’agence régionale de santé de Montpellier pendant deux jours pour pouvoir parler à sa directrice.
L’inertie du ministère de la Santé a été totale. Marisol Touraine absente.
Nous avons même pensé qu’il s’agissait de compromission. La polyclinique de l’Ormeau est le premier acteur de santé dans le département. 95 % des médecins y sont en secteur 2 (appliquant des dépassements d’honoraires – NDLR). La clinique est déconventionnée. Cette logique est globale. Elle est en place à Saint-Martin de Pessac, en Gironde, autre clinique de MédiPôle. Les patients paient jusqu’à 140 euros leur chambre ; le déconventionnement avec la mutuelle a été acté et un forfait administratif est facturé aux hospitalisés.

 Les cliniques privées lucratives vivent sur la collectivité et les moyens de l’État, vous dénoncez un non-sens.

José Navarro : 90 % des recettes des cliniques privées sont assurées par la collectivité. Les moyens de la Sécurité sociale, qui a permis d’immenses progrès pour la santé de tous, bénéficient aux actionnaires et aux fonds d’investissement, Bridgeton pour MédiPôle et CVC Capital Partners (5e mondial – NDLR) pour Elsan.

Fait troublant, l’État est entré au capital de MédiPôle via la Banque publique d’investissement à la faveur d’une recomposition du capital consécutive à la cession des parts de Marcel Hermann, l’ex-PDG démissionnaire, compromis dans le scandale des Panama Papers.
Une deuxième entité publique, Icade, spécialiste de l’immobilier, intervient régulièrement pour racheter les murs des cliniques privées et fournir du cash aux groupes qui financent ainsi leur expansion. Des liaisons dangereuses pour notre système de santé.

 Article paru dans L’Humanité le 11.01.2017 : A la polyclinique, la victoire au 64ème jour !

La victoire au 64ème jour.

 Articles de Médiapart :

 Visionner les vidéos du conflit et notamment de la dernière AG :


Fin de la grève à la polyclinique de l'Ormeau par lasemainedespy


17 salariés de la polyclinique devant le tribunal par lasemainedespy


Philippe Martinez - Clinique de l'Ormeau par lasemainedespy


Le témoignage émouvant d'une aide soignante de... par lasemainedespy


Les conseillers départementaux soutiennent les... par lasemainedespy


5ème semaine de grève à la polyclinique Ormeau par lasemainedespy

Article publié le 11 janvier 2017.


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