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La journée de mobilisation du 2 juin à la DDFIP 65 et dans le département.

La 9ème journée de mobilisation contre la loi travail a été marquée dans le département des Hautes Pyrénées par une nouvelle manifestation réunissant 1700 personnes à Tarbes.

La manifestation s’est poursuivie dans l’après-midi par une opération péage ouvert à la sortie Tarbes Ouest.

Dans la matinée une opération de blocage de la DDFIP des Hautes Pyrénées a été réalisée.

L’appel à la grève intersyndical des agents de la DDFIP a été suivi par 26 % des agents du département ( voir détail ci-dessous ).

Un rassemblement s’est tenu à partir de 8 h 30 devant la DDFIP, des salariés grévistes ( cheminots, EDF, éducation ..) se sont joints aux agents des finances.

Un débat s’est engagé avec le directeur départemental à la fois sur la loi travail et les conséquences directes et indirectes à terme pour l’ensemble des salariés du pays ( du privé comme du public ) mais aussi, et essentiellement, sur la situation des services de la DDFIP.

Alors que les restructurations se multiplient, que les mouvements de mutation se réduisent comme peau de chagrin ( voir le dernier mouvement C qui met les centres des finances de Lourdes et Lannemezan en grande difficulté ), que le service public de proximité est condamné à court terme et que les conditions de travail mettent de plus en plus d’agents en situation de souffrance........ le directeur départemental, fidèle à ses habitudes et en parfait accompagnateur de la méthode Bruno Parent ( celui-là même qui en parlant des agents et de l’humain évoque les MASSES CRITIQUES ), s’en est tenu à réciter des éléments de langage désincarnés.

Interpellé sur la question des conditions de travail et de la souffrance au travail par le secrétaire départemental de l’Union Départementale CGT, le directeur s’en est tenu à indiquer qu’il gérait la pénurie et faisait en sorte de "limiter" les risques.

Interpellé sur la saignée des emplois C depuis 12 ans, les vacances d’emplois de B et de C et le fait que l’encadrement dirigeant n’ait jamais été aussi dense dans les services, le directeur s’en est tenu à expliquer la suppression massive d’emplois B et C par le contenu des métiers et les évolutions technologiques.

Chacun appréciera le niveau de la mauvaise foi consistant à nier tout lien entre les suppressions d’emplois massives à la DGFIP et les politiques d’austérité menées visant à dégager des moyens budgétaires pour le CICE et autres pactes de responsabilité et à s’exonérer de toute responsabilité alors que le directeur est bel et bien l’exécuteur de cette politique.

Ainsi, le directeur ( dont on aura compris que l’utilisation du droit de grève pour s’exprimer lui est, semble-t-il interdit....... l’abandon d’un droit constitutionnel étant sans doute compensé par le niveau de la fiche de paye mensuelle ) s’est également refusé à se livrer à une opération vérité sur le calibrage en emplois des services.

La Direction assume donc clairement le fait de ne pas calibrer en emplois les services à hauteur du nécessaire ( exemple du PCRP qui démarrera au 1.09.2016 avec 8 agents alors que ce sont 10 emplois qui auraient du être implantés, le même raisonnement valant pour le SDIF créé à tarbes au 1er janvier 2017 ), tout en refusant d’assumer la responsabilité des difficultés à venir.

A 10 h 30 les agents des finances ont rejoint la manifestation Tarbaise.

La mobilisation contre la loi travail va se poursuivre dans le département durant la semaine avec des initiatives multiples pour impulser la VOTATION CITOYENNE sur la loi travail ( un déploiement aura lieu bien entendu dans les services des Finances Publiques ) .

ET LE 14 JUIN : MOBILISATION NATIONALE AVEC MANIFESTATION NATIONALE à PARIS.

 Participation à la grève dans les Hautes Pyrénées :

 Images de la journée d’action :

 Cliquez ICI pour accéder à l’article de la Semaine des Pyrénées

ARTICLE DE PRESSE PARU SUR TARBES INFO LE 3 JUIN 2016 :

Une soixantaine de militants syndicaux et de membres du collectif « Nuit Debout » ont bloqué jeudi matin l’accès à la Direction Départementale des Finances Publiques de Tarbes, pour protester contre le projet de loi « Travail », et attirer l’attention des citoyens sur la situation des finances publiques en France et dans les Hautes-Pyrénées. Un échange a eu lieu entre les responsables de la CGT et de Solidaires et le Directeur Départemental des Finances Publiques, présent sur le site.

« Si le Code du Travail est détruit par la loi El Khomri, ce sera ensuite le tour de la fonction publique. Le niveau de suppression d’emplois, dans les Finances Publiques, n’est plus acceptable. On nous annonce encore le non remplacement de 11 départs à la retraite cette année. Cela rend l’exercice de notre mission impossible. Serez-vous du côté des destructeurs du Code et du service public. Ou serez-vous du côté de la citoyenneté et du lien social ? ». José Navarro, l’un des responsables de la CGT, entouré par les leaders de Solidaires et de la FSU, et par une soixantaine de manifestants, apostrophe Jean-Claude Roques, Directeur Départemental des Finances Publiques, ce jeudi 2 juin, à Tarbes.

L’accès à cette administration publique est bloqué, pendant la matinée, par les opposants au projet de loi El Khomri, syndicats et membres du collectif « Nuit Debout ». A côté des drapeaux, une banderole informative énumère les griefs des organisations syndicales. « 35 000 emplois détruits en 14 ans dans les Finances Publiques. 2000 suppressions en 2017. 170 agents en moins dans les Hautes-Pyrénées. Halte à la casse des services publics financiers. Halte à la casse des droits des salariés ». Face aux manifestants, 4 cadres des Finances Publiques, dont le Directeur Départemental, Jean-Claude Roques. José Navarro prend la parole pour détailler la signification de cette action collective. « Le gouvernement a préparé une loi régressive et mauvaise en tous points pour les salariés. Avec l’article 2 sur la hiérarchie des normes, on pourrait mettre en place un Code du travail par entreprise.

Et n’oublions pas l’article 30, qui facilite les licenciements économiques. De nouveaux secteurs sont rentrés dans la mobilisation, comme les raffineries de pétrole, ou aujourd’hui, les cheminots qui viennent de voter le renouvellement de leur grève ». Le leader syndical lie ensuite ce projet de loi et la situation actuelle de la fonction publique. « Le combat que nous menons aujourd’hui est la sauvegarde du patrimoine des travailleurs. Nous sommes confrontés à la destruction des services publics, au nom d’une logique d’austérité. Les 40 milliards versés chaque année aux entreprises, au titre du CICE, le sont en ponctionnant les services publics, et leurs emplois ».

José Navarro dénonce aussi une haute fonction publique qui « scelle le sort de notre administration. Elle met en musique les mesures qui nous rendent la vie impossible, et nuisent à nos missions ».

Le responsable de Solidaires pointe de son côté les choix de la Direction des Finances Publiques en matière d’organisation des services. « Vous planifiez huit postes dans un service alors que vous savez pertinemment qu’il en faudrait dix pour accomplir vraiment la mission confiée ».

Le micro est passé à Jean-Claude Roques. Le Directeur des Finances Publiques des Hautes-Pyrénées assure que son administration doit tenir compte des contraintes budgétaires. « Les emplois de catégorie C ont été en effet les plus nombreux à disparaître. Ceci est lié à l’utilisation d’outils informatiques modifiant les process. Du coup, certaines tâches peuvent être effectuées d’une autre façon ».

François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT, l’interpelle alors sur les échos des « souffrances vécues par certains agents de son administration, dont la santé est mise en danger par les réorganisations en cours. C’est de votre responsabilité, que faites-vous pour éviter qu’un drame survienne ? ». Jean-Claude Roques affirme que la direction des Ressources Humaines suit cette question avec attention, déclenchant des moues éloquentes chez plusieurs agents présents. « Vous jouez la carte du risque calculé, c’est inadmissible », lui réplique le leader de la CGT.

Le Directeur des Finances Publiques se défend en soulignant que le risque fait partie de toute activité professionnelle. L’échange se poursuit pendant de longues minutes, mais plusieurs questions posées par les responsables syndicaux restent sans réponses. « En tant que citoyen, vous avez un devoir de désobéissance, quand les décisions que l’on vous demande d’appliquer sont inappropriées », lance un militant d’ATTAC 65 au Directeur des Finances Publiques. Les cadres restent sur place et attendent patiemment la levée du blocage, avec le départ des manifestants vers la Bourse du Travail. Sur l’une des banderoles, un message claque en guise d’avertissement : « Services publics fermés pour cause d’austérité ».

Jean-François Courtille

 Reportages vidéo :

Article publié le 3 juin 2016.


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