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La mobilisation contre le projet de loi El Khomri reprend de l’ampleur à Tarbes (Article de presse paru sur Tarbes Info )

Un rendez-vous social réussi pour les opposants à la loi « Travail ». Plus de 1500 personnes, 2600 selon les syndicats, ont défilé jeudi dans les rues de Tarbes, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires. Le mouvement a peut-être trouvé son second souffle, alors que le texte de loi doit désormais être présenté au Sénat, avant une deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.

Au cœur de la manifestation, une banderole énigmatique se distingue. Celle des salariés d’Alstom syndiqués à la CGT. Elle est joliment décorée par trois personnages tirés de la célèbre bande dessinée de Peyo, les « Schtroumpfs ». Plusieurs opposants à la loi « Travail » jouent ainsi la carte de la dérision. Une pancarte brandie par des militants du Parti de Gauche porte ces mots : « Nous sommes pour plus de justice, plus d’éducation, plus de partage des richesses, et on nous traite d’extrémistes ? ». Une autre pancarte cite les propos de François Hollande en 2006 : « le 49.3 est une brutalité, un déni de démocratie ».

Le message politique des manifestants est sans ambiguïté. « Démocratie, écoutez le peuple ! C’est nous qui votons … », affiche une jeune femme. « Le peuple est souverain, il faut le respecter », proclame la banderole de la CGT des Territoriaux. Et la détermination à construire un mouvement durable se lit aussi sur d’autres banderoles. « On ne négocie pas le recul social, on le combat par la grève », brandit un responsable de Force Ouvrière. « Tous ensemble, public, privé, pour les mêmes droits, pour les mêmes salaires », affichent les militants « Santé et action sociale CGT 65 ». De leur côté, les membres du collectif « Nuit Debout » continuent à porter leur banderole appelant à « la convergence des luttes ».

Place de Verdun, c’est José Navarro, l’un des responsables de la CGT, qui lit la déclaration intersyndicale. « Nous condamnons toutes les violences qui se produisent lors des manifestations en France. Mais nous condamnons aussi la violence sociale que subit le monde du travail aujourd’hui ». Les syndicats ciblent les deux députés de la majorité gouvernementale, Jean Glavany et Jeanine Dubié. « S’ils se sentent floués eux aussi, pourquoi n’ont-ils pas voté la motion de censure du gouvernement ? Pourquoi fuient-ils sans cesse leur propre responsabilité ». Ils évoquent aussi une motion du Parti Socialiste, votée lors du congrès de Poitiers les 6 et 7 juin 2015, qui prend le contre-pied de la loi El Khomri. « La démocratie sociale que nous devons construire doit s’appuyer sur un syndicalisme fort et respecté, constructif sur l’innovation, intransigeant sur les régressions sociales. Et puis, il faut rétablir la hiérarchie des normes : la loi est plus forte que l’accord collectif lui-même et s’impose au contrat de travail ».

Les syndicats appellent à « amplifier et élargir l’action. Déjà, dans le secteur de la chimie, dans les transports, chez les cheminots, des actions reconductibles sont lancées. Partout, dans les entreprises, tenons des assemblées générales pour décider des suites et des formes de l’action. D’ores et déjà, une manifestation nationale à Paris est en préparation ».

L’intersyndicale conclut en déroulant le scénario des prochaines semaines. « Il reste encore l’examen de la loi au Sénat. Viendra ensuite son examen en deuxième lecture à l’Assemblée. Et là, nos chers députés vont devoir de nouveau nous rendre des comptes. On ne se refera pas avoir une deuxième fois ! Oui, nous sommes profondément déterminés, et nous allons gagner ».

Article publié le 20 mai 2016.


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