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La CGT décline l’invitation convenue de la déléguée du directeur général.

La CGT et Solidaires ont décidé de ne pas répondre à l’invitation de la déléguée du directeur général qui avait eu le bon goût de prévenir les organisations syndicales mercredi 23 septembre à 16 h 30 d’une proposition de rencontre le jeudi 24 septembre entre 11 h 30 et 12 h 15.

Devant le ridicule de la proposition les organisations syndicales du département ont décliné une invitation qui, de fait, n’en était pas une.

-Déclaration remise à la déléguée par la CGT le 24 septembre 2014 :

Madame la déléguée,

Nous avons été informés de votre visite dans le département des Hautes Pyrénées lundi 23 septembre à 16 H 15.

Vous avez exprimé le souhait de recevoir les organisations syndicales du département de 11 h 30 à 12 h 30.
Inutile de dire que les modalités que vous avez fixé pour cet entretien se suffisent à elles-mêmes pour se faire une idée de l’estime que vous portez au dialogue social, aux représentants élus par le personnel et par la même aux agents des finances publiques du département.

Pourtant les sujets ne manquent pas :

-* suppressions d’emplois ininterrompues,

  • gel du point d’indice depuis cinq ans conduisant à des pertes conséquentes de pouvoir d’achat,
  • absence de reconnaissance des qualifications et réduction des plans de qualification, lancement d’une démarche stratégique sans bilan contradictoire de la fusion, abandons de mission programmés,
  • conséquences de la réforme territoriale en cours,
  • réforme du statut de la fonction publique….

Dans les Hautes Pyrénées les trésoreries sont exsangues , de plus en plus fermées au public voire vides de tout personnel comme cela a été le cas à Tournay, Loures Barousse, Labarthe de Neste…

Les équipes de remplacement sont concentrées sur les SIP du fait de l’effondrement du taux de recouvrement au détriment du reste du réseau.

Les conditions d’accueil du public se dégradent dans les SIP, les SIE sont débordés, les centres des Finances de Lourdes et de Lannemezan sont en sous- effectif de même que les services RH de direction de plus en plus sollicités par les personnels.

Les conditions de travail et d’exercice des missions ne cessent de se dégrader avec une multiplication des situations de souffrance et de mal être comme le souligne d’ailleurs chaque année le médecin de prévention.

Autant de thèmes et de préoccupations que l’on retrouve d’ailleurs dans le baromètre social 2014 qui livrait en mars dernier un bilan chiffré accablant qui sonnait comme un désaveu des politiques menées au sein de notre direction depuis plus de 10 ans. .

50 % des agents sont pessimistes concernant leur avenir au sein de la DGFIP,
52 % montrent une insatisfaction concernant l’évolution de leur carrière,
41 % considèrent que le rythme des changements affectant notre administration est trop élevé contre 15 % qui l’estiment adéquate
59 % ont le sentiment de travailler dans l’urgence,
58 % estiment que le climat social à la DGFIP est mauvais
66 % estiment qu’il est nécessaire d’apporter une attention particulière aux conditions et à la qualité de vie au travail
58 % qu’il faut apporter une attention particulière au développement des compétences des agents
73 % qu’il faut être plus à l’écoute des agents.

Les visites de service ou de poste que nous organisons régulièrement dans le département confirment ces données, et révèlent un sentiment de désarroi et d’abandon face à une logique incompréhensible et une machine qui, dans bien des cas, commence à détruire les individus.

Si l’on ajoute à cela la volonté de la direction départementale de mener des opérations de restructuration sans véritable débat (fusion SIP/CDIF, évolution du centre des finances de Lannemezan, caisse unique au centre des finances de Tarbes, pool téléphonique ), vous comprendrez que les raisons du mécontentement et de l’exaspération des agents ne manquent pas.

Pourtant, malgré la gravité de la situation et de l’importance des sujets c’est à une heure d’échange convenu que vous nous invitiez à l’heure de l’apéritif.

Dans ces conditions, comment s’étonner que l’immense majorité des agents estime ne plus rien avoir à attendre de leurs cadres dirigeants si ce n’est l’application zélée des consignes nationales.

Nous avons le regret de décliner votre invitation et vous souhaitons un bon appétit.

Article publié le 24 septembre 2014.


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