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Annabelle Grelier journaliste social, 
France Culture : Travail de nuit. Le chantage à l’emploi, mais quel emploi ?

Les élections professionnelles chez Monoprix se sont déroulées il y a un an à peine… Toute la campagne syndicale a tourné autour des nocturnes de Monop et du fameux accord du travail de nuit contre lequel la CGT milite.

Les autres syndicats étaient restés plus modérés sur le sujet mais pas les salariés : 52 % ont voté pour la CGT ; avec un malheureux 6 %, la CFTC en a même perdu sa représentativité dans l’entreprise. Elle renaît aujourd’hui sous l’étiquette Unsa et n’hésite plus à parler de cynisme de la direction.

Quels sont ces emplois que Monoprix promet de conserver ou même de créer en restant ouvert jusqu’à 22 heures ?

80 % des salariés de l’entreprise sont des femmes. 80 % des emplois sont des temps partiels. Payées au Smic, avec une majoration de 25 %, elles gagnent environ 2 euros de plus par heure… à raison de deux ou trois nocturnes par semaine elles peuvent espérer voir grimper leur salaire de 20 à 30 euros par mois.

C’est toujours bon à prendre me direz-vous… mais rares sont celles qui habitent dans les quartiers de la capitale où elles travaillent. Elles, c’est plus sûrement la banlieue, pas souvent proche d’ailleurs. Un long trajet qu’il faut faire deux fois par jour et la nuit.

En plus d’être pénible, le retour vers la maison peut même s’avérer dangereux pour ces mères de famille qui, évidemment, auront dû trouver une solution pour la garde de leurs enfants à un tarif lui aussi majoré. Alors honnêtement, pour 30 euros de plus à la fin du mois ? Vraiment : vous le feriez, vous ?

Non la vrai question est celle du niveau des salaires et non de l’amplitude de la journée de travail.

Article publié le 3 octobre 2013.


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