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CETA : Vive la Wallonie ! Du clin d’oeil du journal satirique Fakir et des dangers des traités transatlantiques libre-échangistes.

POUR LE RATTACHEMENT DE LA FRANCE À LA WALLONIE

Le Parlement wallon, seul sur le continent, s’est opposé au CETA, le traité de libre-échange avec le Canada. Et du coup, on lit dans les journaux que « la Wallonie bloque l’Europe ».

Mais non, au contraire : c’est la Wallonie qui fait avancer l’Europe.
Qui la fait avancer sur le chemin de la démocratie.
Car qu’on sonde les peuples sur ce CETA, et sur tous les autres traités du même genre : de Varsovie jusqu’à Madrid, de Copenhague jusqu’à Athènes, on en fera du papier pour se torcher.

Côté français, on a trouvé la solution.

Exemplairement démocratique.
«  C’est trop facile de suivre les opinions publiques  », alerte Emmanuel Macron.

Bien sûr, on ne va pas faire voter le peuple : trop risqué.
Mais on ne va pas non plus faire voter l’Assemblée… ou du moins, pas avant les élections ! On verra ça après, dans un an, alors que le CETA sera déjà entériné.

Aussi, la Commission européenne adresse-t-elle un « ultimatum » à la Wallonie, qui « bloque » et « prend en otage » ce traité de libre-échange.
Résistez, wallons !

En votre honneur, nous qui militons plutôt pour une GPS, Grande Picardie Socialiste, qui irait de Paris jusqu’à Bruxelles, eh bien, nous retournons notre veste. Nous acceptons votre suprématie. Nous réclamons le rattachement de la France à la Wallonie !

Entre mai 2009 et septembre 2014, l’Union européenne (UE) et le Canada ont négocié un accord de libre-échange, l’Accord économique et commercial global (AECG, en anglais « CETA »). Au même titre que le projet de « Partenariat » transatlantique actuellement en cours de négociation entre les États-Unis et l’UE (TAFTA/PTCI) [1] , et que l’Accord de partenariat transpacifique (PTP/TPP), le CETA/AECG est un accord commercial et d’investissement dont les négociations se sont déroulées dans une parfaite opacité.

Loin des regards des peuples européens et canadien, la Commission européenne, au nom des 28 États membres de l’UE, et le gouvernement canadien sont sur le point de sceller cet accord. Conformément aux vœux des lobbies des multinationales qui en sont à l’origine, il vise à démanteler toute forme de « barrière au commerce et à l’investissement » afin de « fluidifier » les échanges entre les deux rives de l’Atlantique.

Plus concrètement, il s’agit de :

 supprimer les derniers droits de douane entre les deux zones économiques, notamment dans l’agriculture ;

 « harmoniser » les réglementations des deux côtés de l’Atlantique, ce qui se traduit bien souvent par l’assouplissement maximal des lois et des normes qui protègent la santé publique, les travailleurs, les consommateurs ou encore l’environnement ;
conférer des droits exceptionnels aux multinationales afin d’assurer la mise en œuvre effective, voire aller au-delà des deux objectifs précédents.

Comme les autres accords en cours de négociation, le CETA/AECG est un projet d’accord de libre-échange piloté par les lobbies industriels et financiers nord-américains et européens qui voient dans toute réglementation existante ou future un obstacle à leurs affaires.

Et ce sont nos modes de vie, nos choix démocratiques et la capacité des États et des collectivités territoriales à protéger notre santé, notre environnement et nos droits qui sont menacés par ce projet d’accord.

Le CETA/AECG, première étape du TAFTA pour l’Union européenne

Partout en Europe, l’opinion publique et les élus ont entendu parler du TAFTA, et ont souvent exprimé leur inquiétude. Le Parlement français a ainsi voté plusieurs résolutions très critiques à l’égard du projet. Près de 2000 collectivités locales en Europe se sont déclarées « hors TAFTA » [4]. Plus de 3,44 millions d’Européen.ne.s ont demandé l’arrêt des négociations [5]. Or le traité UE-Canada comporte des dispositions identiques à celles prévues dans le TAFTA. Et s’il est ratifié, cet accord ouvrira la voie au TAFTA.

Il sera facile pour la Commission européenne et les gouvernements de s’appuyer sur le « précédent » CETA/AECG pour justifier l’adoption du TAFTA.

Après tout, l’accord UE-Canada s’inspire des mêmes principes et propose les mêmes mécanismes : « justice » privée pour les investissements, coopération réglementaire, libéralisation du commerce agricole, listes « négatives » de libéralisation des services publics [6].

En outre 81 % des entreprises situées au Canada sont juridiquement liées d’une manière ou d’une autre à des entreprises des États-Unis, en tant que filiales ou branches : par leur intermédiaire, celles-ci pourraient dès lors bénéficier de toutes les dispositions du CETA/AECG, arbitrage d’investissement et coopération réglementaire compris.

 Pour plus d’informations sur ces accors de libre échange négociées dans l’opacité la plus totale , consulter le guide édité par ATTAC France " Petit guidepour contrer la propagande en faveur du CETA ".

Petit guide sur le CETA.

  Sommaire du guide :

Des promesses encore et toujours

Le CETA/AECG, première étape du TAFTA pour l’Union européenne

Alerte 1 : adieu Démocratie, pleins pouvoirs aux multinationales

 1. L’arbitrage Investisseur-État ou la Charte des droits exceptionnels des multinationales

Quelques cas concrets

 2. La coopération réglementaire ou le chèque en blanc aux multinationales

Alerte 2 : l’agriculture sacrifiée

1. Suppression des tarifs douaniers

2. Abaissement des normes sanitaires et agricoles

Alerte 3 : la privatisation croissante des services publics

Alerte 4 : un accord incompatible avec les exigences climatiques

Les énergies fossiles ne resteront pas dans le sol
Une pincée de « développement durable » pour décorer le tout !

Conclusion : ça urge !

La ratification, c’est pour bientôt !
Que faire dès maintenant ?
Toutes les informations pour agir :

Article publié le 26 octobre 2016.


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