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Revenus en folie pour les patrons du CAC 40.

Revenus en folie pour les patrons du CAC 40

 Alors que les salaires font grise mine,une poignée de grands patrons s’offrent des augmentations indécentes.

Dans la Gaule déçue par les mirifiques promesses du candidat Sarkozy en matière de pouvoir d’achat - « Les caisses sont vides », avait-il finalement expliqué, une fois devenu le césar de l’ ??lysée -, un petit village résiste encore et toujours à la morosité envahissante. C’est la tribu des grands patrons et des cadres dirigeants des entreprises du CAC 40.

 Modération salariale ? Pouvoir d’achat en berne ? Gel des revenus ?
Eux, ils n’en ont cure… Dans un contexte où tout augmente sauf les salaires du plus grand nombre, ils festoient et se gobergent allègrement : + 5 % de salaires de base, + 5 % pour les bonus, + 6 % pour les jetons de présence dans les conseils d’administration, + 52 % de dividendes et + 351 % de stock-options.

 D’après une enquête publiée hier dans le mensuel l’Expansion, les revenus encaissés par les patrons des 40 plus grandes entreprises françaises ont augmenté de 58 % l’année dernière : la somme totale de leurs rémunérations serait passée de 102 millions en 2006 à 161 millions d’euros en 2007.

 En tête de ce palmarès assez indécent, Pierre Verluca, PDG de Vallourec, accumule 18,12 millions d’euros (+ 2 312 % d’augmentation par rapport à 2006, une rémunération due à une plus-value réalisée sur ses stock-options). Il est suivi par Gérard Mestrallet, PDG de Suez (15,54 millions d’euros, + 364 %) et Xavier Huillard, de Vinci (13,10 %, + 552 %). Henri Proglio (Veolia Environnement, 7,33 millions d’euros, + 207 %) et Henri de Castries (Axa, 5,53 millions d’euros, + 22 %) complètent le tableau.

Certains patrons se sont offert des progressions à deux chiffres de leurs salaires de base, selon le mensuel, qui cite encore Guillaume Poitrinal, directeur général de la société immobilière Unibail-Rodamco (+ 46 %), ou Patricia Russo, la directrice générale d’Alcatel (+ 26 %) avec 1,2 million d’euros. Le plus gros salaire (2 millions d’euros) revient toujours au directeur général de L’Oréal, Jean-Paul Agon. D’après les calculs de l’Expansion, quelques milliers de cadres dirigeants des entreprises du CAC 40 pourraient se partager en moyenne 67 601 euros de plus-values sur leurs stock-options.

Et après cela le gouvernement ose encore affirmer que faire contribuer les stocks option aux budgets sociaux n’est pas envisageable ; Rappelons que la cour des comptes avait indiqué en 2007 qu’une contribution sociale de type CSG sur les stocks option permettraient de faire rentrer 3,5 milliards d’euros dans les caisses de l’assurance maladie et de l’assurance vieillesse.

Article publié le 31 mai 2008.


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