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QUAND LA DGFIP ORGANISE DES JOURNEES D’ETUDE VISANT à CLASSER LES AGENTS JUGES DIFFICILES SUR DES CRITERES PSYCHOLOGIQUES et PSYCHIATRIQUES

La CGT Finances Publiques des Bouches du Rhône a eu accès au document de travail ( diaporama ) présenté en janvier 2 018 par la DRFIP locale à celles et ceux qui ont "autorité" et assurent des fonctions "managériales".

Nous avons également consulté ce diaporama.

Dans ce document, il ne s’agit pas d’appréhender la difficulté des agents à exercer leurs missions mais bien de CLASSER, IDENTIFIER, QUALIFIER pour TRAITER le "problème".

S’inspirant des thèses essentialistes le diaporama se centre sur LES RESISTANCES au CHANGEMENT et dès lors, on a droit à un éventail de classifications de ces agents sur des critères et des "diagnostics" psychologiques et psychiatriques.

Paranoïaque, histrionique, obsessionnelle, shizoïde etc........

Mais qui - à part un médecin psychiatre- peut être autorisé à formuler une telle classification d’agent, de personnalité , de personne ?

Car bien entendu, vous l’aurez compris, lors de cette journée d’étude il n’était en aucun cas question de se pencher sur les réorganisations-restructurations-destructions d’emplois susceptibles ( c’est un euphémisme) d’affecter directement les conditions de travail et la santé des agents. ( surtravail, sous-effectif, phase d’apprentissage, choix imposés, autoritarisme, absence de dialogue, suspicion, écrétage, etc...)..... NON là n’était pas la question.

Pas plus que d’interroger le sens du travail et le rapport au collectif. Le collectif n’est d’ailleurs abordé que pour mentionner les dommages causés par le comportement d’un agent difficile.

La journée d’étude traite des réponses à apporter à ces "situations" individuelles aAvec un volet disciplinaire affirmé : " En urgence : changement d’affectation, suspension de fonction (faute grave), saisine d’office du comité médical… et sur le plus long terme : mutation d’office, déplacement d’office, révocation licenciement, reclassement, mise en retraite d’office pour invalidité"

Et s’agissant du harcèlement moral, celui-ci est abordé pour expliquer aux managers comment s’en prémunir.

Cette journée d’étude est proprement scandaleuse et en dit long sur l’appréciation que peuvent porter des cadres dirigeants de la DGFIP sur les agents en difficulté.

Si le DUERP, censé synthétiser les situations de travail et l’évolution des conditions de travail dans les services est bien souvent considéré comme quantité négligeable par les directions, on constate tout le zèle dont elles peuvent faire preuve pour stigmatiser des agents.

A noter d’ailleurs que cette journée a été organisée en période d’entretien professionnel.

Enfin, doit-on considérer qu’il s’agirait là d’une initiative isolée ? Ou bien la DGFIP a-t-elle mis cette boîte à outils à disposition de l’ensemble des directions de la DGFIP ?

La CGT Finances Publiques va saisir la DGFIP au niveau national .
Pour notre part, nous allons saisir la direction locale et le CHSCT sur la question.

Article publié le 5 mars 2018.


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