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Déclaration liminaire au CTR du 1er octobre 2013

Monsieur le Directeur Général,

Depuis, bientôt un an, le dialogue social au sein de notre administration est fortement perturbé. Cette situation est, pour grande part, le résultat direct des reniements des engagements présidentiels de campagne.

On nous avait promis la rupture avec la RGPP, nous avons la MAP inscrite dans le même sillon et obéissant aux mêmes mécanismes de destruction des emplois publics, d’affaiblissement de la puissance publique, d’attaque sur les rémunérations et de remise en cause des garanties statutaires et collectives.

En appliquant les mêmes recettes d’austérité que celles de l’exécutif précédent, l’actuel gouvernement attise les tensions sociales.

Tandis que beaucoup d’experts s’accordent à dire que les effets de la crise en France ont été amortis grâce à la qualité des services publics, le gouvernement poursuit les mêmes logiques de démantèlement prises sous injonctions de la l’Union Européenne, BCE, FMI, réclamant, au nom des critères de maitrise des déficits publics, des réformes structurelles de plus grande ampleur, toutes marquées du sceau de la régression.

Proposant comme modèle social, la rigueur à perpétuité, les justifications données reposent essentiellement sur des calculs d’épiciers visant à faire accepter aux salariés le financement du coût des dividendes.

En 2012, pour toute la fonction publique d’Etat, l’ensemble des mesures agglomérées comprenant le montant des sommes économisées sur les réductions de postes, les mesures catégorielles, le GVT, la revalorisation des bas salaires et la GIPA représentait à peine un peu plus d’un milliard d’euros soit moins que le cumul de l’amendement pigeon et la non modification des tranches moyennes et haute de l’ISF.

D’un côté 50 milliards de fraude fiscale évaluée, constituant une augmentation de 25% sur 2008 et de l’autre pour la même période des effectifs à la DGFIP qui ont fondu de plus de 10%. D’un côté, 20 milliards de nouveaux cadeaux fiscaux pour le patronat (avec le crédit emploi compétitivité), sans contrepartie de création d’emplois ou d’augmentation des salaires et de l’autre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, et des ponctions sur le revenu de tous les retraités, indistinctement de leurs capacités contributives. D’un côté 10% de chômeurs, 8,1 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté et de l’autre le patrimoine total des 500 familles les plus riches de France qui progresse de 73 milliards entre 2009 et 2012. Où est donc la justice fiscale et sociale ?

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 La déclaration complète :

déclaration liminaire CGT au CTR du 1er octobre 2013.

Article publié le 3 octobre 2013.


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