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Comité Technique Emplois du 16 janvier 2014 : les agents s’invitent à la réunion.

Le CT local emploi était à nouveau convoqué le 16 janvier suite au vote négatif unanime ( CGT , Solidaires ) du 7 janvier dernier.

La CGT avait organisé une HMI à la même heure.

70 agents ont investi la salle de réunion . Le CT bien évidemment ne s’est pas tenu, le Directeur a été interpellé pendant deux heures par les agents qui lui ont parlé de leur quotidien.

Trésoreries, SPF, SIE, SIP, ICE, PCE, Cadastre, services de direction.....les agents présents ont tous exprimé leur exaspération face à une politique directionnelle qui lamine les services et considère les agents comme des pions ( ou des chaises , le DDFIP n’évoquant les suppressions d’emplois qu’en termes mobiliers ) .

Pour toute réponse, les agents ont eu droit aux sempiternels appels à l’organisation et à la priorisation des missions.

En clair, les agents qui ne sont en rien responsables des suppressions d’emplois doivent s’organiser pour assumer les missions au mieux .

Voilà pour la parole dirigeante qui n’aura pas oublié, comme cela devient coutumier, de nous vanter les vertus des gains de productivité liés à l’informatique alors que la DGFIP elle même a convenu depuis deux ans que les gains de productivité n’expliqueraient que 25 % des suppressions.

Affligeant pour ne pas dire plus.

Les agents des 3 SIE du département ont par ailleurs remis une pétition signée par ’ensemble des agents des SIE demandant au Directeur de ne pas appliquer la note DGFIP du 7 octobre 2013 :

Pétition des agents des SIE.

Le constat pour notre département est cruel : 11 emplois détruits cette année, 27 sur les trois dernières années, 130 depuis onze ans.

De plus il apparaît clairement que, malgré les dénégations directionnelles, la démarche stratégique est déjà clairement à l"oeuvre, les directions départementales étant proportionnellement beaucoup plus touchées que les directions régionales, préfigurant la régionalisation à outrance et organisant le désengagement de certaines missions.

A cela s’ajoute le gel des salaires depuis quatre ans.

Et ce ne sont pas les annonces présidentielles qui sont de nature à rassurer sur l’avenir.
Les 50 milliards d’économies programmées qui viennent s’ajouter aux 15 milliards de 2014 ne feront qu’aggraver la situation et condamner un peu plus le service public.

 Affiche CTL du 16.01.2014 :

Affiche CTL du 16.01.2014.

 Les organisations syndicales ont également organisé une conférence de presse sur place.

 Vous trouverez ci-joint le dossier de presse remis par la CGT :

Dossier de presse remis le 16 janvier 2014.

 Consulter l’article de presse paru dans la Nouvelle République mardi 21 janvier 2014 :

Article de la Nouvelle République des Pyrénées du 21.01.2014

 La CGT a également décidé d’interpeller les élu(e)s locaux et nationaux sur la situation des services de la DDFIP et les conséquences de la Modernisation de l’Action Publique et de la démarche stratégique sur le service rendu aux usagers :

Courrier aux élu(e)s des Hautes Pyrénées sur la démarche stratégique à la DDFIP 65.

70 agents ont investi le CTL pour interpeller le Directeur sur la dégradation de leurs conditions de travail au quotidien.


Déclaration de la CGT Finances Publiques des Hautes Pyrénées en début de séance

Vous vous doutez bien, monsieur le Directeur que nous ne siégerons pas à ce deuxième CT emploi.

Nous avons siégé lors du premier, on s’est dit, nouveau directeur, nouveau staff directionnel, Peut-être un nouveau discours plus proche des agents, peut-être un changement de méthode, non, toujours les mêmes discours «  je n’ai pas le choix  », «  je suis fonctionnaire, je dois obéir  ».

A cause de votre obsession de l’obéissance, et de celle de ceux qui vous ont précédé, nous sommes dans le département aujourd’hui à 130 destructions d’emplois depuis 2002, 11 encore cette année. Record absolu depuis que des emplois sont supprimés, et une nouvelle fois ce sont les cadres C les plus affectés.

Rendez vous compte que ce chiffre de 130 est supérieur au nombre total des agents de toutes les trésoreries du département. De Loures-Barousse à la trésorerie municipale en passant par Luz, Ossun ou Maubourguet, ils ne sont que 120. C’est comme si vous aviez rayé de la carte toutes les trésoreries des Hautes Pyrénées.

Vous ne mesurez même pas les dégâts que vous avez fait.

Que vous participiez activement à la destruction de la fonction publique en général et de la DDFIP en particulier, c’est très grave. A cause de fonctionnaires zélés comme vous il n’y aura plus de cadastre, de domaine, de trésoreries de proximité. Il est vrai aussi que c’est grâce à votre zèle destructeur que vous obtenez de belles promotions et de grosses rémunérations pendant qu’on gèle le point d’indice de ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts.

Mais je crois qu’il y encore plus grave, non content de détruire la DDFIP, vous êtes en train de détruire les agents qui y travaillent, qui font des efforts pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être, qui croient encore à un service de qualité, mais qui sont en train de craquer.

Nous vous l’avons dit en CT, le médecin de prévention l’a écrit, il l’écrit tous les ans d’ailleurs, les agents sont à bout, ils n’en peuvent plus, ils n’en peuvent plus des suppressions d’emplois, des restrictions budgétaires, qui dégradent leurs conditions de travail, et au delà leur vie, tout simplement.

Arrêtez avec vos campagnes de com aussi bien nationale que locale : on est les meilleurs, on peut être fiers du travail accompli.

Nous ce que l’on veut ce sont des actions concrètes, pas de beaux discours.

Vous nous répétez à longueur de CT que vous ne faîtes que relayer les décisions d’en haut. Nous, ce que l’on vous demande et on vous l’a déjà demandé lors du premier CT c’est de tenir compte de la réalité d’en bas. La réalité de ceux qui souffrent, qui n’en peuvent plus, qui en ont ras le bol de votre politique qui nous pousse dans le mur.

On a voulu symboliquement décorer cette salle avec 11 silhouettes représentants les 11 emplois supprimés.

C’est vrai qu’en général de telles silhouettes on les trouve en bordure de route quand un malheur est arrivé.

J’espère simplement qu’à cause de votre politique, nous n’aurons jamais l’occasion de venir coller une de ces affiches sur le bureau d’un collègue du département.

En tout état de cause, vous êtes le relais d’une politique destructrice et vous êtes le responsable et le comptable des conséquences de cette politique pour les agents.

Article publié le 26 janvier 2014.


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