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Misère, misère, c’est toujours sur les pauvres gens que tu t’acharnes obstinément.
MISERE,MISERE chez les patrons.
De quoi avaler le foie gras de travers ! La rémunération globale des patrons du CAC 40 a reculé de 14 % en 2005. Avec une moyenne de 4,86 millions d’euros ( soit 324 années de SMIC ) chacun pour l’année, ils ne passeront quand même pas le réveillon aux restos du coeur !
En fait, leur salaire a bien augmenté ( + 5,65 % ), mais leurs stock-options se sont tassées. Cette paupérisation toute relative est due en partie à l’arrivée au sein du CAC 40 de GDF et EDF, qui ne distribuent pas de stock-options à leurs dirigeants.
Les changements de normes comptables, qui imposent désormais d’inscrire “ces petits plus” dans les comptes comme des charges de personnel, ayant donc un impact négatif sur les résultats, auraient également calmé le jeu, estime le cabinet Proxinvest, auteur d’un rapport sur le sujet.
De même que la loi de 2001, qui oblige à publier les données précises et individuellessur la rémunération des dirigeants. Enfin, malgré cette petite baisse de performance collective, certains patrons ont, une fois encore, aligné de superbes performances à titre individuel.
Deux passent même la barre des 20 millions : John Schwartz, directeur général de Business Objects ( logiciels d’aide à la décision ) avec 26,38 millions d’euros, ce que gagnerait un SMICARD en 1758 ans ; et Lindsay Owwen-Jones ( PDG de L’Oréal ) avec 24,97 millions d’euros, soit 1666 années de SMIC, un beau score avant son départ en retraite.
PS : Il va sans dire que dans ce pays ( comme nous le répète Jean-Marc Sylvestre à longueur de journée sur une radio nationale ) les vrais privilégiés sont bien entendu les cheminots, les postiers, les instits, et fonctionnaires de tout poil, tous aussi peu recommandables les uns que les autres.
Article publié le 24 décembre 2006.