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2018 : un budget de classe. Une publication des Economistes Attérés.

Réduire les dépenses publiques et sociales pour diminuer les impôts sur les riches et augmenter les profits des entreprises, telle est l’obsession des classes dominantes en Europe, des technocraties nationales et de la Commission européenne.

En même temps, les gouvernements doivent tenir compte des besoins des citoyens et les dépenses publiques sont nécessaires, même pour les entreprises, de sorte qu’ils ne peuvent aller trop loin et trop vite.

Le Pacte de stabilité et le Traité budgétaire continuent à préconiser des politiques restrictives en Europe ne tenant pas compte des exigences macroéconomiques. En même temps, les entreprises souffrent elles aussi de ces politiques d’austérité. Les gouvernements nationaux doivent gérer cette contradiction.

La politique budgétaire d’Emmanuel Macron et de son gouvernement repose sur une priorité : il faut réduire fortement la fiscalité sur les plus riches (les investisseurs financiers) ou futurs plus riches (les entrepreneurs) pour inciter ceux-ci à rester ou à revenir en France et s’aligner sur les nouvelles normes du capitalisme financier. Il s’agit de faire entrer la France en plein dans la concurrence fiscale pour les plus
riches, même si celle-ci est globalement un jeu à somme négative pour les peuples.

La loi de programmation des finances publiques 2018-2022 s’inscrit dans la logique européenne d’un objectif de solde structurel équilibré à terme. Or, comme nous allons le voir, la mesure du solde structurel est arbitraire et l’objectif absurde. La politique budgétaire française sera légèrement restrictive en 2018, année où la baisse du déficit public devrait heureusement être inférieure aux exigences de Bruxelles ; elle
serait plus nettement restrictive encore les années suivantes.

Les réformes envisagées (un ministre des finances de la zone euro pour contrôler le budget des États membres) sont lourdes de menaces.

Pour équilibrer sa politique, le gouvernement prétend donner du pouvoir d’achat aux salariés par la baisse des cotisations sociales. Mais celle-ci est financée par des ponctions sur les retraités et remet en cause la nature même des prestations chômage.
La baisse de la taxe d’habitation sera financée par la baisse des dépenses des collectivités locales.

L’objectif est de faire croire aux salariés que c’est uniquement en baissant les dépenses publiques et sociales qu’ils peuvent dorénavant avoir des hausses de pouvoir d’achat.

 Télécharger la publication des économistes atterrés.

Les économistes atterrés. Budget 2 018 : un budget de classe.

Article publié le 20 octobre 2017.


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