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Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi : même les instituts patronaux mettent en doute les effets sur l’industrie. Elements de critique de la notion de coût du travail présentés par le CIDECOS.

CRITIQUE DE LA NOTION DE CO ??T DU TRAVAIL :

 Ce dossier vient alimenter la réflexion sur une actualité brûlante avec la récente publication du rapport Gallois1 et du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi présenté par le Premier ministre le 6 novembre 20122.

 Le présent dossier est complémentaire d’autres écrits, cités dans notre texte, et sur lesquels nous nous appuyons. Notre objectif est de démystifier un thème mis en avant par le patronat et les tenants et alliés de la vision libérale de la société et de prendre le recul critique nécessaire sur les notions de « coût du travail » et de « compétitivité » en particulier.

Le travail coûteux ? Pour qui ?

 Le salaire doit-il être sacrifié sur l’autel de la compétitivité ?
Nous nous efforcerons de démontrer que les travailleurs ont raison de demander davantage de salaire malgré tous ceux qui expliquent aujourd’hui qu’ils coûtent trop cher.

 Accéder au document :

Lettre du CIDECOS. Cabinet d’experts des CHSCT.

 Pour accéder à l’article complet paru sur ce site sur la question de la compétitivité, cliquez : ICI


Etude de COE REXECODE ( institut proche du MEDEF ).

Novembre 2012 : Impact du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi sur le coût du travail : évaluation sur la base du projet de loi

Le projet de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi présenté à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale le 28 novembre, entraînerait une baisse moyenne du coût du travail de 2,9%. Mais un crédit d’impôt n’enclenche pas les mêmes mécanismes qu’une baisse des charges sociales et ses effets macroéconomiques restent à apprécier.

Le gouvernement a précisé le mécanisme du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) dans un amendement déposé le 28 novembre 2012 à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale.

Le CICE s’appliquera à l’ensemble du secteur privé (entreprises imposées au bénéfice réel). Son montant sera calculé en proportion de la masse salariale brute des salariés dont le salaire est compris entre 1 et 2,5 SMIC. Il sera en 2014 de 4 % de cette masse salariale (calculée sur l’exercice 2013), puis en 2015 de 6 % (sur l’exercice 2014).

 Quel impact sur le coût du travail ?

Selon nos calculs, le montant total du CICE serait de 13,5 milliards d’euros en 2014 et de 20,3 milliards en 2015. A terme, la baisse moyenne du coût du travail serait de 2,9 %. Les services aux particuliers bénéficieraient de la baisse la plus forte (4%) devant la construction (3,5%) et le commerce (3,4%). Dans l’industrie, la baisse du coût du travail serait de 2,7%.

 Quels effets macroéconomiques ?

Le CICE pourrait constituer une "barrière à la hausse des salaires" autour de 2,5 SMIC. En effet, parce qu’il s’éteint au-delà de 2,5 SMIC, le mécanisme de CICE introduit un effet de seuil. A ce niveau de rémunération, toute hausse de salaire se traduira par une hausse disproportionnée du coût du travail.

Le mécanisme du crédit d’impôt n’est pas équivalent à une baisse franche des charges sociales. L’impact du CICE équivaut à une baisse des charges sociales de 30 milliards d’euros si l’on ne tient pas compte des effets sur l’équilibre économique. Or, c’est justement des effets de ce genre que l’on cherche avec ces mesures. Les effets d’une baisse des charges se partagent entre une baisse des prix pour regagner des parts de marché, une augmentation de l’emploi et des résultats. Le crédit d’impôt n’enclenche pas les mêmes mécanismes et son impact macroéconomique reste à évaluer.

 Accéder à l’étude complète :

Evaluation de la répartition sectorielle du CICE. COE Rexecode novembre 2012.

Article publié le 9 décembre 2012.


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