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Des hauts fonctionnaires loyaux .... au service public ? ....non au grand patronat et à une vision libérale et marchande de la société : l’exemple de l’Institut de l’Entreprise et de hauts fonctionnaires dévoués.

L’Institut de l’entreprise, think-tank patronal, vient de publier une note « Dépense publique, l’état d’alerte  » issue d’un groupe de travail présidé par Michel Pébereau. Cette note dénonce le niveau du déficit public et de la dette publique en France, qu’elle attribue à un niveau excessif de la dépense publique.

Celle-ci devrait être rapidement réduite à 50 % du PIB, soit une baisse de l’ordre 150 milliards d’euros, et il faudrait viser à moyen terme les 46 % du PIB, soit une baisse de 250 milliards (près de 20 % de la dépense publique).

Derrière cet institut qui se présente comme indépendant du monde politique et syndical, nul ne sera étonné d’y retrouver 18 dirigeants de grandes entreprises.

Il est plus étonnant de trouver dans la liste des financeurs de cet organisme voué à la destruction de l’état social des grandes entreprises publiques (EDF, la RATP, la SNCF, La BanquePostale, La Poste) ou une mutuelle (Malakoff Médéric). Que font-elles là ? Est-ce leur rôle de financer la propagande patronale ?

Mais il y a pire , l’Institut s’appuie sur un réseau de hauts fonctionnaires.

Parmi les membres du groupe de travail auteur de cette note, on trouve quatre inspecteurs (ou ex-inspecteurs) des finances, trois conseillers de la Cour des Comptes et un ancien Directeur du Budget.

Cela témoigne, s’il en est besoin, de l’interaction entre le patronat et la haute
fonction publique française.

Malheureusement, notre administration est trop souvent dirigée par des hauts fonctionnaires qui n’ont pas le souci de défendre et de développer le modèle social français, mais qui sont sensibles aux discours du patronat, auprès duquel ils escomptent faire carrière. Un jour directeur de la législation fiscale,le lendemain avocat fiscaliste

Sous la direction de l’ancien banquier Michel Pébereau ( dont le salaire à la BNP était de 2 millions d’euros et sa retraite chapeau de 800 000 € ) l’aréopage de hauts fonctionnaires et de grands patrons nous livre un florilège de mesures d’austérité et de régression sociale ( privatisation de la santé et recul de l’âge de la retraite à 67 ans n’en sont que quelques exemple ).

 Les recettes de l’Institut de l’Entreprise vues par les économistes atterrés :

L’institut de l’entreprise et sa haine de l’état social.

 La note de l’Institut de l’Entreprise :

Note de l’institut de l’entreprise.

Article publié le 10 avril 2017.


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