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ISF, CSG, pouvoir d’achat... Les intox de Macron sur TF1. Article de Libération du 16.10.2017

 INTOX. L’impôt sur la fortune (ISF) nouvelle mouture vise surtout à privilégier l’économie française. C’est du moins ce que le gouvernement affirme à longueur d’interviews, et Macron n’y a pas échappé dimanche soir. « La condition pour ne plus être à l’ISF, c’est d’investir dans l’économie française », a-t-il expliqué aux trois
journalistes présents.

C’est un peu rapide, et pour plusieurs raisons.

 DÉSINTOX. L’impôt sur la fortune immobilière, adopté jeudi en commission des finances , prévoit comme son nom l’indique de ne taxer que les valeurs immobilières.
Tous les placements en action et en assurance-vie(jusqu’à une certaine somme) en seront donc exonérés.
Les signes extérieurs de richesse (yachts, voitures de luxe et objets précieux) qui sont des biens mobiliers, seront soumis à une nouvelle taxe afin de gommer les effets indésirables de ce nouvel ISF. Mais cela ne signifie pas pour autant que seuls les
investissements dans l’économie française seront exonérés d’ISF.

Une partie de capital « non-productif » sera, contrairement à ce que tente de faire croire la majorité, exonérée d’impôt sur la fortune. C’est le cas des assurances-vies. Celles-ci ne sont plus prises en compte dans l’ISF. Or, un placement en assurance-vie ne garantit absolument pas que l’investissement se fasse dans l’économie française puisqu’elles ne reposent pas uniquement sur des portefeuilles d’action mais aussi sur des obligations françaises ou étrangères ou des valeurs immobilières.

Pas forcément de l’économie française donc.

Deuxième problème, les actions. En plaçant son argent dans des actions en Bourse, on ne privilégie pas forcément l’économie française, et encore moins les petites entreprises. Premièrement, il est possible de détenir des actions étrangères non-cotées à Paris, dans des fonds de pensions américains par exemple (qui n’ont aucun lien avec l’économie française). Deuxièmement, si les grandes entreprises sont cotées au CAC 40, ce ne sont pas des PME. Placer son argent en actions ne signifie pas nécessairement investir dans les PME.

Bref, l’exonération des valeurs mobilières du calcul de l’ISF ne sera conditionnée à aucun fléchage vers un investissement dans l’économie française… A la différence de ce qui existait jusqu’alors.

 Voir la suite en téléchargeant l’article du quotidien Libérathion :

L’Intox Macron . Libération du 16.10.2017

Article publié le 20 octobre 2017.


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