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Les nouveaux économistes de garde. La plupart des experts conviés pour commenter l’actualité économique ont un pied (voire les deux) dans la finance.

Pourquoi les économistes médiatiques défendent-ils avec tant d’acharnement un système en faillite ? Parce que certains d’entre eux sont payés par... les banques. Enquête et révélations sur les liens entre lemonde de la finance et ses experts.

Par Bertrand Rothé, Marianne, 15-21 octobre 2011.

 La crise fait rage, mais le débat n’avance pas.
La seule solution qui émerge : se serrer la ceinture pour payer les banques. Mais n’est-ce pas la définition même de la crise : « Quand le
vieux se meurt et que le jeune hésite à naître » ? Sauf que cette fois la formule d’Antonio Gramsci ne fonctionne pas : les économistes hétérodoxes, les Lordon, Sapir,Gréau... ont des solutions.

Le vrai problème : ils ne sont pas entendus. Est-ce surprenant ? La
finance contrôle le débat économique.

 Mystifications

Qui nous a informés sur la crise cet été ? Essentiellement des banquiers. En août, 10 articles du Monde traitent du fond du problème dans les pages « Débat ». Sur 22 experts interrogés, 16 sont des individus liés aux institutions financières : 76,6 % !

Beaucoup tout de même, pour des banquiers responsables de la crise. Le Monde n’est pourtant pas le seul. Le 11 août, le Nouvel Obs titre sur : « Les incendiaires. Comment ils nous ont plongés dans la
crise ». Là encore les banquiers ne sont pas les incendiaires, mais les experts ! Anton Brender, autrefois réputé de gauche, directeur des études économiques de Dexia Asset Management, dispose de deux pages pour clamer que « ce ne sont pas les marchés qui sont en cause mais l’impuissance politique ». Géniale novlangue : les marchés ne
spéculent pas contre l’euro, les banques si. Mais comment un économiste pourrait-il cracher dans la main qui le nourrit ?

 Pourquoi les journalistes sont-ils si prompts à gober pareilles mystifications ?

 Lire l’article entier :

Les économistes de garde.

Article publié le 2 novembre 2011.


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