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Franchises médicales : ce qu’en pensent les associations de patients victimes de maladies chroniques.

PARIS, 27 sept 2007 (AFP)
 L’instauration de franchises médicales à la charge des patients, annoncée par le gouvernement, comporte des risques pour les malades chroniques, notamment "les plus fragilisés" d’entre eux, ont dénoncé jeudi plusieurs associations de patients.

 Selon "Chroniques associés", un collectif qui regroupe notamment Vaincre la mucoviscidose, Aides (VIH/sida) et Europa Donna (cancer du sein), les "nouvelles franchises grèveront fortement le budget des personnes atteintes par une maladie chronique, notamment les personnes les plus fragilisées".

 Au cours d’une conférence de presse organisée à Paris par le collectif, plusieurs malades ont exposé les conséquences prévisibles pour leur vie quotidienne de l’instauration de ces franchises.

Bien qu’il s’agisse d’affections de longue durée (ALD) pouvant être entièrement prises en charge, telles l’insuffisance rénale chronique, la mucoviscidose ou la sclérose en plaques, ces patients ont des frais liés à leur suivi médical (examens, consultations médicales ou médicaments).

 Soumis d’ores et déjà aux forfaits instaurés en 2004, dont celui d’un euro par consultation, ces frais le seraient aussi aux nouvelles franchises, renchérissant de 50 euros (plafond prévu des franchises) le "reste à charge" de ces patients.

 Ces 50 euros viendraient s’ajouter aux 50 euros (plafond des forfaits de 2004) déjà en vigueur. Une somme très lourde pour certains des malades les plus modestes, dont les revenus s’élèvent parfois à moins de 700 euros par mois, même s’ils sont trop élevés pour leur permettre d’avoir la Couverture maladie universelle (CMU).

"Je ne mange qu’une fois par jour. Je ne peux pas faire autrement", a ainsi précisé Giovanni, 47 ans, séropositif, tandis que Jean-Philippe, 32 ans, atteint de mucoviscidose, a ironisé sur la "responsabilisation" que généreraient les franchises : "Je ne peux pas être irresponsable longtemps" et reporter des traitements urgents, a-t-il expliqué.

 A ce même propos, Carole, qui souffre d’une insuffisance rénale chronique qui rend nécessaires trois dialyses par semaine d’une durée de quatre heures chacune, a déclaré : "Je ne peux pas arrêter. Je n’ai pas envie de mourir non plus".

Article publié le 27 septembre 2007.


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