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Rapport du COR : travailler plus longtemps pour avoir une retraite plus basse ?

Rapport du COR : travailler plus longtemps pour avoir une retraite plus basse ?

 Le COR remet jeudi son « rapport d’actualisation » pour le rendez-vous de 2008 sur les retraites. C’est l’occasion pour le Conseil de réviser les projections à long terme de financement et d’équilibre des régimes de retraite.
Le COR constate que la situation financière de la CNAV est dégradée du fait de l’ampleur du chômage mais estime, compte tenu de la révision des projections démographiques, que la situation de financement est globalement plus favorable à très long terme.
Le constat fait par le COR du bilan de la réforme 2003 est sévère. Il rejoint sur plusieurs points celui fait par la Cgt.

 Le COR apporte des précisions sur l’évolution des futures pensions : en 2020, le système des retraites n’assurerait plus, à 60 ans, qu’un taux de remplacement de 50% pour un ouvrier ou un employé du privé, 40% pour un cadre Même si ce salarié travaillait jusqu’à 65 ans, en 2050, il verrait baisser de plus de 20 points sont niveau relatif de retraite . Une telle perspective est inacceptable car en réduisant le niveau futur des retraites des jeunes salariés, elle fragilise le système de solidarité intergénérationnel.

Le rapport démontre que globalement la réforme de 2003 n’a pas conduit les salariés à reculer leur décision de départ à la retraite.

 Dès lors, l’ajustement se fait nécessairement par une baisse des pensions. En effet, les salariés n’ont pas assez accumulé de trimestres pour liquider une retraite à taux plein.

 Il faut souligner que le constat fait par le COR sur la situation actuelle des retraités et son évolution est beaucoup trop optimiste. La dégradation du revenu des retraités est d’ores et déjà inscrite dans le mécanisme d’indexation sur le seul indice des prix hors tabac.

 Il est surprenant dans ces conditions de constater que le 4ème rapport du COR propose d’aller plus loin dans l’allongement de la durée de cotisation et dans « l’élimination des obstacles à cet allongement » comme les âges pivot de 60 et 65 ans, la dispense de recherche d’emploi... Opposée à ces orientations, la Cgt aurait souhaité que le conseil explore plus au fond les pistes de financement et la recherche de ressources nouvelles.

 L’avenir du système de retraite ne peut que s’appuyer sur la garantie d’un bon niveau de pension à l’âge de 60 ans, la reconnaissance des travaux pénibles, une stratégie de développement de l’emploi et une réforme des modes de contribution des entreprises.

(1) Chiffres établis pour un salarié ayant commencé à travailler à 22 ans et demi.

(2) Cas de salariés partant à 65 ans à la retraite avec 40 ans de cotisation.

Article publié le 27 novembre 2007.


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