vous êtes ici : accueil > Actions, mobilisations.
Mobilisons-nous le 18 mars contre les mesures d’austérité et le pacte de responsabilité !
Depuis des mois, le Medef revendique et obtient chaque jour davantage contre les droits sociaux des salariés, des chômeurs et des retraités.
Avant le pacte dit de « responsabilité » le grand patronat avait déjà gagné :
un « chèque en blanc » de 20 milliards d’euros de crédit d’impôt compétitivité emploi ;
une loi dite « Sécurité de l’emploi » qui sécurise juridiquement les licencieurs et restreint les droits des salariés ;
la poursuite de la politique de gel des salaires des fonctionnaires et du Smic ;
le report au 1er juillet 2014 de la loi contraignant les entreprises à ne plus faire travailler leurs employés à temps partiel moins de 24 heures par semaine.
Aujourd’hui, l’acte politique du « Pacte de responsabilité » revient à s’en remettre au seul patronat pour régler des problèmes économiques et sociaux alors qu’il faut, au contraire, se dégager des stratégies patronales et financières qui sont à l’origine de la crise pour trouver une solution durable en faveur du monde du travail.
En décidant de transférer les cotisations patronales de financement de la branche famille vers l’impôt, le Président de la République engage un processus que nul autre gouvernement n’avait osé faire avant lui. C’est une rupture franche avec les principes fondateurs de notre pacte social : le financement de la protection sociale par le travail et le principe d’universalité.
C’est cette même logique que le patronat poursuit dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage en cherchant à transférer une partie du financement de l’assurance chômage sur les chômeurs eux-mêmes et sur le budget de l’État. La CGT y est totalement opposée.
La CGT déplore le refus du gouvernement d’ouvrir un débat national sur les alternatives possibles à la politique d’austérité. Il faut sortir du postulat qui affirme que le problème est le coût du travail. Ce dogme est suicidaire pour l’économie aussi bien en France qu’en Europe.
Toutes les mesures prises ces derniers mois au nom de ce postulat démontrent aujourd’hui leur inefficacité et même leur nocivité. La menace de fermeture de CARBONE SAVOIE à Lannemezan qui plane sur ses salariés, alors que cette entreprise génère d’importants profits, démontre que le problème n’est pas le « coût » du travail mais les appétits insatiables des marchés financiers : le coût du capital.
Le gel des retraites complémentaires qui vient d’être voté va aggraver la situation des retraités et engendrer une baisse de la consommation.
Pour la CGT, la relance de l’emploi passe par un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de création d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics.
Article publié le 17 mars 2014.