vous êtes ici : accueil > ACTUALITE > Fonction Publique

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte
Document à télécharger

Agents, contrôleurs, inspecteurs...... Ils veulent faire de nous une main d’oeuvre flexible et corvéable. La DGFIP et les directeurs locaux veulent gérer "en direct" le "petit personnel " et supprimer les CAP !

Vendredi 25 mai se tenait à la DGAFP (Fonction publique) un groupe de travail dans le cadre du CAP 2022 intitulé « Chantier dialogue social : définir un nouveau modèle de dialogue social dans la fonction publique ». Il s’agissait là de la deuxième réunion sur ce thème, avec pour sujet à l’ordre du jour les objectifs et pistes d’évolution sur les organismes consultatitfs compétents en matière de question individuelles.

A cette occasion, l’administration a remis et présenté un diaporama ( voir pièce jointe ).

Diaporama CAP.

La lecture de ce document est sans appel : il s’agit de rendre les fonctionnaires corvéables à merci, en les privant des voies de recours et de défense que sont les CAP !

Dans ce document ce sont les agents de la DGFIP et leurs garanties qui sont principalement visés, le nombre CAP nationales et locales ainsi que leurs compétences étant ainsi présentées comme un frein à une gestion flexible des ressources humaines ( on sait ce que cela veut dire dans le lexique directionnel ).

Il s’agit tout simplement de supprimer les commission administratives paritaires de mutation ! Rien que ça !

Mais qui préfère au droit et au traitement égalitaire (CAP), l’arbitraire et les courtisans ?

Mais qui a intérêt au profilage et à subsituer les "compétences" aux qualifications, à ruiner la fonction publique de carrière au profit de celle "d’emploi" et de contrats de missions ?

Ce qui se prépare ( et alors que le gouvernement ne cesse de reculer les annonces sur CAP 2022 , les conclusions devaient être délivrées en mars, puis en avril, en mai, le 6 juin et maintenant on parle du 12 juin mais rien n’est moins sur, la période des congés d’été pour les annonces destructrices n’est pas à écarter ), c’est bel et bien la mobilité forcée ( il est intéressant de noter d’ailleurs que la DGFIP vient de publier un guide de la mobilité des cadres, préfigurateur de ce qui sera décliné à tous les agents ).

Il est clair qu’à l’image de ce qui a été engagé pour le code du travail, l’objectif est de casser les garanties collectives des agents publics en général et de ceux de la DGFIP en particulier.

En début d’année 2 018 un rapport de la cour des comptes s’était déjà livré à une attaque en règles des agents de la DGFIP et de leurs droits :

Rappel des "préconisations" de ceux qui nous auscultent depuis leur tour d’ivoire :
II- Droits et garanties des agents - Règles d’affectation et de mutation

On est de gros égoïstes qui préférons notre famille (et notre confort) à l’administration...

■(…) le frein principal à l’évolution de tout réseau est constitué par les personnels dont la mobilité géographique est subordonnée à des intérêts de nature personnelle (attrait particulier pour une région, emploi du conjoint, propriété de la résidence principale, etc.).

On est comme "des moules accrochées à notre rocher"...

■(…) L’harmonisation des règles est un préalable nécessaire mais elle doit se traduire par une véritable mobilité fonctionnelle, mobilité géographique.

On n’est pas "délocalisables"...

■(..) De surcroît, l’affectation géographique efficiente des personnels est entravée par les procédures de mobilité des agents en vigueur dans cette administration, qui prévoient que les choix des agents s’effectuent au niveau des résidences d’affectation nationale (RAN). Les employeurs directs des agents (...) n’ont pas d’autres choix que de les placer dans un service de la RAN choisie.
La mobilité infra départementale se trouve ainsi totalement verrouillée,

On fait obstacle à la "destruction -créatrice"...

■(…) Toute restructuration du réseau est de fait considérablement limitée et contrainte.
(…) charge au responsable départemental de les [les agents] positionner sur des postes en fonction des souhaits exprimés mais également et d’abord des besoins du service.

Les directeurs locaux doivent devenir nos bons maîtres et recruter, former, primer et sanctionner !

■(…) l’exercice de compétences de proximité en matière de gestion des ressources humaines (recruter, évaluer, primer, sanctionner) s’avère particulièrement nécessaire (…). La gestion des RH dans les services déconcentrés de l’État demeure excessivement rigide et entrave le redéploiement des moyens de l’État et l’adaptation des services à leurs missions. Ce constat résulte de l’existence de fortes résistances.

Qui peut encore entendre sans avoir mal aux oreilles le mot de "loyauté" ?

Face aux projets destructeurs de nos droits et garanties, seul le rapport de force peut les arrêter.

Plus nombreux, plus forts, plus unis face aux mauvais coups !

Article publié le 8 juin 2018.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.