vous êtes ici : accueil > ACTUALITE > Générale

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Baisse des chiffres du chômage mais à quel prix !

Baisse des chiffres du chômage mais à quel prix !

Réaction de la CGT à la publication des chiffres de l’Insee

L’Insee vient de publier les chiffres du chômage pour le quatrième trimestre 2007 : à 7,5 % (7,8 % DOM compris). « C’est le meilleur taux enregistré depuis 1983 », s’est félicitée Christine Lagarde, ministre de l’Economie et de l’Emploi sans se soucier de préciser que les modes de calcul ont évolué ces 25 dernières années. Affichés à quelques jours d’une échéance électorale majeure, ces résultats ne dupent pourtant personne.

D’une part, car des chiffres plus récents, publiés par l’Anpe viennent contredire l’optimisme forcé de Christine Lagarde qui veut croire que cette diminution « massive » va durer. Ainsi, le nombre d’inscrits à l’Anpe en janvier 2008 a connu une forte hausse (13200 chômeurs de plus, soit +0,7 % par rapport au mois dernier).
D’autre part, certaines données complémentaires communiqués le 6 mars par l’Insee sont moins flatteuses pour le gouvernement : c’est notamment le cas du taux de sous-emploi calculé au sens du BIT qui regroupe les personnes ayant un emploi à temps partiel et qui souhaitent travailler plus. Ce taux qui s’établit à 5,6 % des personnes ayant un emploi représente 1 444 000 personnes, un chiffre en hausse de près d’un point par rapport à 2003.

Ajoutons qu’en commentant les chiffres du chômage de ce matin, Madame Lagarde se félicitait également de la « forte » création d’emplois en 2007 (340 000) et de la « stabilité des CDI ». Elle ignore sans doute qu’aujourd’hui sept embauches sur dix sont le fait de CDD et que l’amélioration du marché de l’emploi recouvre une forte progression des contrats courts et à temps partiel.

Dans cette logique le Gouvernement entend accroître la pression sur les chômeurs pour qu’ils acceptent n’importe quelle offre et se satisfassent d’emplois au rabais. Après la promulgation récente de la loi sur la réforme du service public de l’emploi, il est fort à craindre que la future institution issue de la fusion Anpe-Assedic soit avant tout un outil de coercition à l’encontre des chômeurs.

Aux antipodes d’une telle conception de la gestion du chômage, la CGT revendique pour sa part la création d’un service public de l’emploi de qualité orienté tant vers les privés d’emploi que vers les salariés en activité ceci afin de sécuriser les parcours professionnels de chacun. A quelques semaines de l’ouverture des négociations sur la prochaine convention d’assurance-chômage, la CGT entend en outre aborder à l’offensive cette nouvelle négociation en revendiquant un droit à l’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi.

Montreuil, le 7 mars 2008

Article publié le 7 mars 2008.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.