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Campagne CGT sur le coût du capital.

Nous assistons depuis plusieurs mois à une offensive idéologique et médiatique menée par le patronat et relayée par le gouvernement visant à faire du coût du travail le responsable de tous les maux que traverse le pays.

Or, ce qui plombe notre économie et conduit le pays et les salariés dans l’impasse c’est le coût exorbitant du capital, les exigences de rentabilité financière qui pèsent sur les entreprises et non le travail qui est le vrai créateur de richesse.

 Accéder au dossier complet de la CGT sur le coût du capital en cliquant sur les images :

Ainsi depuis plus de 6 ans, le montant des dividendes versés aux actionnaires dépasse le montant des investissements productifs.

En 2013, la somme des cotisations sociales patronales versées par les entreprises se chiffre à 170 milliards d’euros alors que les dividendes versés sont de 235 milliards ( 43 milliards d’euros pour les seules entreprises du CAC 40 ) . Si l’on y ajoute les intérêts versés aux banques, la charge financière des entreprises est proche de 300 milliards alors que l’investissement productif stagne à 200 milliards d’euros.

De ce surcoût, le MEDEF de Pierre Gattaz n’en parle jamais.

Son objectif est d’obtenir du gouvernement l’exonération de toute cotisation sociale.

Ainsi, après avoir obtenu 20 milliards par an au titre du CICE ( il est bon de rappeler que les aides fiscales et sociales aux entreprises sans contreparties se chiffrent à 220 milliards d’euros par an dans le cadre de 4 000 procédures d’aides existantes. Aides qui n’ont jamais prouvé leurs effets sur l’emploi et qui bénéficient aussi bien aux PME qu’aux grands groupes transnationaux de tous secteurs, ces derniers étant d’ailleurs ceux qui proportionnellement supportent un taux d’impôt société bien inférieur à celui des PME. Pour les grands groupes le taux réel se chiffre en moyenne à 9 % alors qu’il se situe à 30 % pour les PME. ) .

Pierre Gattaz estime à 100 milliards le montant des exonérations de cotisations nécessaires.

 Mais nécessaires pour quoi ?

Pour créer de l’emploi nous dit-il sans prendre le moindre engagement en la matière ,
Pour réduire la précarité ? Au contraire cette offensive sur le financement de la protection sociale va de pair avec une flexibilisation accrue du marché du travail et une remise en cause des droits des salariés ( 85 % des nouveaux contrats de travail sont des CDD, 8,5 millions de salariés perçoivent d’ores et déjà un salaire en dessous du seuil de pauvreté, l’accord national interprofessionnel de janvier 2013 permet au patronat de déroger aux dispositions du code du travail ..).

 Le pacte de responsabilité, encore qu’il vaudrait mieux le qualifier d’ IRRESPONSABILITE, lancé par le gouvernement témoigne pleinement de cette volonté de bouleverser le mode de financement de la protection sociale et de dévaloriser le travail.

Ainsi, le gouvernement a promis au patronat de transférer les cotisations de la branche famille ( soit 35 milliards d’euros ) au motif que cette charge plomberait la compétitivité des entreprises industrielles. Il suffit pourtant de se livrer à un calcul arithmétique pour démonter la mécanique qui sous tend le raisonnement .

Consulter à ce titre l’article paru dans la revue Alternatives Economiques sur la question en cliquant ci-dessous :

Un calcul simple : Pourquoi le pacte de responsabilité n’améliorera pas les marges des entreprises et ne créera pas d’emplois. L’analyse de Christian Chavagneux, directeur de la revue : L’Economie Politique.

 On le voit, les motifs d’insatisfaction et les raisons d’exprimer notre mécontentement ne manquent pas.

Nul besoin de catalogue pour illustrer les réalités de nos conditions de vie et de travail dégradées. La peur de perdre son emploi et l’angoisse de l’endettement figurent en tête des préoccupations des salariés en cette fin d’année 2013, dans le secteur public le gel du point d’indice ( voir fiches jointes ci-dessous sur le pouvoir d’achat , les missions, la protection sociale ) , les suppressions d’emplois et la Modernisation de l’Action Publique sapent chaque jour un peu plus les fondements du service public.…

Les richesses créées par notre travail doivent prioritairement servir à la réponse aux besoins sociaux, à la création d’emplois de qualité, à la revalorisation du SMIC, à la hausse des salaires pour vivre mieux et permettre une relance de la consommation des ménages et permettre ainsi une relance de la croissance.

Et c’est possible !

Diviser par deux les dividendes des actionnaires libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, permettrait de revaloriser le SMIC et le point d’indice dans les fonctions publiques. Cela créerait de l’emploi et garantirait le financement de la Sécurité sociale.

En ouvrant le débat sur le « coût du capital » pour répartir autrement la richesse produite, la CGT veut rétablir la vérité. Elle veut démontrer que ce qui coûte ce n’est pas le travail, c’est le capital. Aujourd’hui, en moyenne un salarié du privé travaille 45 jours par an pour payer leurs dividendes aux actionnaires.

La campagne sur le « coût du travail » orchestrée par le Medef ne vise qu’à culpabiliser les salariés et à permettre à une minorité d’accaparer les richesses produites par notre travail.

Pour changer de logique de développement, pour changer la donne, nous le savons, le monde du travail doit s’organiser se rassembler , s’unir et agir…

C’est pourquoi la CGT propose, dans l’unité la plus large, de porter ensemble nos exigences en matière de salaires, d’emplois, de conditions de travail, de protection sociale, de service public, le 6 février 2014.

Elle le fera sur les lieux de travail, par des rassemblements et manifestations.

Article publié le 5 février 2014.


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